1. |
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Refrain:
Dans mon quartier, je vous le jure
Y’a pas beaucoup
D’aventures
C’est surtout à la dérobée
Que j’ regarde les femmes de mon quartier.
Certaines sont rêveuses
D’autres ont les pieds sur terre
Certaines sont cavaleuses
Cavalent ventre à terre
Pour d’autres, les enfants
Sont la seule raison sur terre
C’est pour çà que j’ m’entends
Bien avec ces dernières
Certaines sont flâneuses
Vivent le nez en l’air
D’autres sont amoureuses
Les yeux pleins de lumière.
Certaines sont curieuses
N’aiment que les mystères
D’autres sont malheureuses
Et j’aime leur misère.
Refrain:
Dans mon quartier, je vous le jure
Y’a pas beaucoup
D’aventures
C’est surtout à la dérobée
Que j’ regarde les femmes de mon quartier
Derrière son comptoir
La femme de l’épicier
Rêvait d’y aller voir
Savait pas où aller
La femme du gendarme
Elle y allait parfois
Savait jouer des charmes
Qui font des cornes en bois.
Celle de l'instituteur
Attendait patiemment
Qu'il apprenne par cœur
Le nom de ses enfants
Et moi je la couvrais
Comme elle était coquette
De fleurs, cela valait
Un bouquet de violettes
Refrain:
Dans mon quartier, je vous le jure
Y’a pas beaucoup
D’aventures
C’est surtout à la dérobée
Que j’ regarde les femmes de mon quartier
La femme du banquier
Qui me faisait de l’œil
M’offrit pour me charmer
Un lit en portefeuille
La femme du facteur
En était fort marrie
Car elle avait un cœur
Qui n’avait pas un pli.
La dernière, si j’avais dit
Qu’elle allait à la messe
J’aurais un peu menti
Mais faut une rime en “S”
J’en ai une qui me réjouit
Mais j’ai fait la promesse
D’pas blesser son mari
Qu’est voyageur de commerce
(Qu’est aux assurances vieillesse).
Refrain :
Ne sachant comment compter fleurette
Commencer une amourette
Par cette chanson, je me suis déclaré
A toutes les femmes de mon quartier.
Femme de l’épicier
Accrochée à tes rêves
J’aimerais t’emmener
En balade sur la grève
Mais femme du gendarme
Et femme du postier
Malgré tout votre charme
Vous n’ me faites pas rêver.
Femme de grand, femme de roi
Quand j’ouvrirai mon cœur
Ce ne sera qu’à
La suite d’une grande ferveur
Celle qui me fait rêver
Me rejette en arrière
Et que c’est dur d’aimer
La femme de la crémière.
Refrain :
Si je réussis cette chanson
Qu’elle répond à mes ambitions
Je verrais se lever pour me bisser
Les maris des femmes de mon quartier
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2. |
L'homme
03:02
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L’HOMME
Quand le premier homme découvrit
Qu’on pouvait à coups de cailloux
Fabriquer des armes et des outils
Il se dit “Çà vaut vraiment le coup!”
Vu qu’ çà améliore l’ordinaire
Qu’ çà met l’ mammouth à toutes les bourses
Qu’ çà met le lynx au prix du cerf
Le silex aide à faire les courses.
Maintenant que je sais faire à mains nues
des flèches, des lances et des massues
Je donne l’ordre devant mes fils
Qu’on m’appelle “Homo Habilis”.
Quand l’homme sut se mettre debout
Qu’il s’en trouva fort étonné
Il se dit “Enfin voilà qu’au bout
D’ l’évolution, j’ suis arrivé!”
“Maintenant le mot “érection”
Ne désigne plus seulement Popaul
Mais cette nouvelle station
Debout et assez peu frivole”.
“Maintenant que je suis dressé
Commence un nouvel opus
Et pour cette seule qualité
On m’appelle “Homo Erectus”.
Quand l’homme se mit à parler
Qu’il s’en trouva fort étonné
Il se dit : “Enfin, j’étais sûr
Que j’en avais sous la tonsure!
Bientôt je pourrai réciter
Des poèmes, des projets de loi
Et des textes de rhétorique
J’aurai une pensée symbolique”
Je serai vraiment un très grand mec
M’app’lez plus l’australopithèque
Et l’affaire ne sera pas mince
Appelez moi l’homo sapiens”.
Quand l’homme enfin se découvrit
Quelques talents insoupçonnés
“Avec un peu de noir de suie
Je vous dessine un bovidé”
Un ours, un daim ou un cheval
Çà s’appelle de l’art pariétal
J’ouvrirai une galerie de tableaux
Dans un p’tit bled nommé Lascaux
On m’avait crû seulement pratique
Mais j’ai un vrai sens artistique
Il faudra retenir mon nom
Maintenant je m’appelle Cro-Magnon”.
Tout ceci, comme vous le savez
Se passa il y a fort longtemps
Et il faut généralement
Des centaines de milliers d’années
Pour construire ce qu’on appelle un homme
Pour en faire un évolué
Mais il suffit de quelque chose comme
Quelques petites dizaines d’années
Pour que l’Erectus se recouche
Se vautre dans son canapé
Que le Sapiens en tienne une couche
Que Cro-Magnon soit effacé
Mais quand l’homme se rendit compte
Q’çà valait pas l’coup de s’embêter
Qu’on pouvait être riche comme un ponte
Avec des jeux télévisés
Ou avec des jeux de hasard
Peu de cervelle, beaucoup de blé
Le monde prend l’air d’un grand bazar
D’un vaste marché financier
C’est le sens de l’évolution
Le devenir de l’humanité
Ne m’appelez plus Cro-Magnon
Appelez moi “civilisé”.
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3. |
La lettre
05:07
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LA LETTRE
C'est une pluie méchante comme le fil d'une lame
Une froideur si rude qu'elle te broie les os
Et de mon paysage, elle en dessine la trame
Peux tu comprendre cousin un seul de ces mots?
Cette pluie qui vous laisse transi
Ca me rappelle les retours de la plage
On se réchauffait quand on était petit
Près du feu, gamin, gamin se pelotonnant bien sages
On a le geste lent, m'as tu dit, si lent
Des processions en prière
On ne pleure ni ne chante le départ des mourants
On est de la pierre de nos calvaires
Notre ciel est si dur qu'on voûte les épaules
Notre ciel est si proche et si l'on plie l'échine
C'est pas qu'on est servile, c'est pas qu'on est des drôles
Mais c'est que nos têtes pourraient toucher les cimes
Vois les flèches de nos églises plantées
Dans la voûte cotonneuse des nuages
Qui dès lors qu'ils se sentent bien amarrés
Ne veulent plus jamais (jamais) quitter nos villages
Et si la terre est si pauvre malgré l'ampleur des pluies
Si la boue s'accroche trop à nos grolles
Va savoir si un mauvais jour le Bon Dieu est parti
Laissant not' pays aux mages et aux Trolls
Y'a un de ces vents sur ma terre mon cousin
Un de ces zeph' de Dieu à décorner les bœufs
A enlacer les filles, à fouetter leur bassin
A ébranler les phares, à éteindre leurs feux
J'aimerais que tu le sentes te gifler
Quand on se tient à la proue d'une falaise
Avançant dans la mer comme un vaisseau porté
A la prendre ainsi la lande n'est pas si mauvaise
Si on n'veut pas quitter not' pays mon cousin
Ne va pas croire qu'on a peur de partir
C'est que depuis des siècles nos enfants sont marins
Et que notre terre est un immense navire
Et si notre regard se porte sur le vide
Crois moi mon cousin si on a les yeux humides
C'est qu'on a le regard meurtri par les embruns
C'est que notre cœur se cramponne au crachin
Et si tu sembles dire que nos yeux sont crevés
L'obscurité n'y est pour rien mon noir cousin
C'est l'immensité des eaux qui nous a aveuglés
Et la certitude que le monde est sans fin
Si on te semble étrange mon lointain cousin,
il n'y a pourtant qu'un océan entre nous
Et si on veut mourir au pays chaque matin
Ca ne nous empêche pas d'être de partout.
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4. |
Il neige
02:11
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IL NEIGE.
Il neige,
Il neige à tout petits flocons
Ils tournent dans la lumière
Ils tombent en tourbillon
S'éteignent à peine touchés terre.
Il neige,
Dans mon col (la neige) elle s'insinue
Et celà semble à peine moins doux
Que lorsque tu fais l'ingénue
Et m' offre un baiser dans le cou.
Il neige,
Tu as le bout du nez qui gèle
Et les pommettes qui rosissent
Et çà me flatte que cette
Impression de t'intimider.
Il neige,
Je regarde tes lèvres trembler
Elles font un tout petit bruit
Un frou-frou d'oiseau qui s'endort
Dans une histoire d'enfant.
Il neige,
Tu me dis qu'il fait assez froid
Pour qu'on préfère s'enfermer
Se blottir près d'un feu de bois
Se réchauffer le bout du nez.
Il neige,
Comme je regarde par la fenêtre
Tu viens me demander à quoi
Je pense parfois ces soirs
Où je reste sans parler
Il neige,
Tu dis que j'ai encore l'air triste
Et tu me dis que tu sauras
Un jour me faire oublier
Que parfois dehors il fait froid.
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5. |
Les vieux habitants
01:26
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VIEUX HABITANTS.
Mes sympathies vont aux vieux habitants des villages endorés
Aux soirs d'errance quotidiens
Les vieux habitants de ces pays ensoleillés
Qui, même dans leurs soirs d'orgueil, se rappellent
Que leur passé n'est qu'une ombre au miroir du pays
Que leur histoire, grain de poussière porté par le vent
S'effrite aussi vite qu'un fil d'ange au contact d'une autre vie
Et leurs maisons ne sont que la moisissure des temps
Leur existence n'est qu'un reflet du passé.
Et ceux là, dont l'histoire et la vie sont dans la seule existence
Ceux dont les tours sans passé n'ont que destinée
Ils oublient leur naissance et les vieux habitants
Eux pour qui le savoir n'est plus l'apanage de vieilles barbes
Mais celui de générations à peine sorties de l’œuf
Leur puissance est qu'ils n'ont plus d'histoire à traîner comme un boulet
Mais ils ont boulet bien lourd en leur existence,
Leur existence c'est l'utopie des vieux habitants
Qui se meurent tout doucement... tout doucement...
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6. |
Une vie sur les bras
04:12
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UNE VIE SUR LES BRAS
Agé de quarante ans à peine
Je me trouvai sur le carreau
De l'église Sainte-Madeleine
Dans une ville de l'Hérault
Je n'avais plus grand chose à perdre
Et je dis d'un air décidé
"Ma vie c'est une vie de merdre
Je vais de ce pas l'échanger."
Par chance il n'y avait pas loin
Au 4 de la rue d'Albi
Un dénommé monsieur Martin
De son état marchand de vies
Monsieur Martin fit son métier
Posa ma vie sur la balance
Prit son temps pour l'examiner
Puis il fit tomber sa sentence.
"Vos ambitions furent trop étroites
Vos départs trop mal négociés
Vos succès marchent à l'épate
Vos amours un peu trop fanés."
"La vie monsieur je n'sais comment
N'est pas un tour d'illusionniste
Entreprendre est assurément
Un gage de la réussite."
"Monsieur Machin, monsieur Ch'moldu
Vraiment pour qui me prenez vous?
Elle fut trop mal entretenue
Votre vie ne vaut pas un clou."
Je n'ai jamais cru croyez-moi
Avoir un'vie extraordinaire
Mais vraiment je ne pensais pas
Que ma vie était si vulgaire.
Je me rappelle sa réflexion
"Votre vie ne vaut pas un clou"
Voilà la meilleure solution
Je m'en vais donc la mettre au clou.
Par chance j'ai vu tout à l'heure
Au douze de la rue Binet
Le magasin d'un receleur
Qui saura bien me la gager.
Le receleur fit son ouvrage
L'occasion f'ra-t-elle le larron?
Mais il fallut tout mon courage
Pour supporter ses conclusions.
"Malgré son allure peu réjouie
Elle ne manque pas de réussite
Il y a seulement un ennui
C'est qu' les moyens furent illicites."
"Votre diplôme d'H.E.C.
A l'odeur de fac-similé
Vos entreprises commerciales
doivent beaucoup aux dessous-de-table."
Croyez moi bien mon bon monsieur
Je n'ai pas peur de me mouiller
Mais un passé aussi douteux
N'est pas fourgable en vérité."
Je n'ai jamais cru croyez moi
Avoir mené un' vie de saint
Mais vraiment je ne pensais pas
Que j'avais pu aller si loin.
Je compris enfin la leçon
"Votre vie est trop maculée"
Il faut donc prendre une décision
Je m'en vais la faire nettoyer.
Par hasard en prenant le bus
Un jour que je changeai de ligne
Je découvris au terminus
L'entrée d'un rutilant pressing
Une vendeuse en chignon gris
M'accueillit d'un sourire aimable
Mais quand je lui montrai ma vie
Elle se fit plus désagréable.
"Mais, monsieur, comment voulez vous
Effacer ces insanités?
Je n'sais comment venir à bout
De cette vie d'atrocité."
"Une femme que vous détestez
Des maîtresses que vous méprisez
Un enfant que vous ignorez
Comment voulez vous l'effacer?"
Un cœur, monsieur, çà doit aimer
Ca peut éviter d'être sage
L'amour que vous étaliez
N'était dans le fond que verbiage."
Je le confesse volontiers
J'ai parfois été égoïste
Mais jamais je n'ai supposé
L'avoir pratiqué en artiste
Puisque tout le monde la refuse
Puisque ma vie ne vaut plus rien
Puisqu'on me dit que ma vie s'use
Je la jetterai demain matin.
Par bonheur je pus aller chez
Un ferrailleur de mes complices
A qui jadis j'avais fourgué
Un des tétons de ma nourrice
Le ferrailleur la soupesa
La tenant dans sa main poilue
Sans ménagement la lâcha
Elle s'affala dans la grand-rue.
"Que m'apportes tu là mon gars?
C'est pas une vie, c'est un désert
Pas d'aventures pas de combats
Pas de blessures, pas de galères.
On voit qu'ta vie tu l'as passée
Bien blotti au fond d'ton bureau
Caché au fond de ton bonnet
T'as bien raison c'est bien plus chaud.
Je veux bien l'acheter au poids
Quand une vie est bien remplie
Mais j'veux pas d'ta vie à la noix
Ta vie c'est une toute petite vie."
Je serai le premier à rire
Si on me traitait en héros
Mais il est dur d'entendre dire
Qu'on a mené une vie de veau.
Cette fois ci désespéré
Je retournai sur le carreau
De Madeleine la bien nommée
Sainte-Madeleine dans l'Hérault.
Par bonheur passa près de moi
Se dirigeant vers son office
Un fanatique de la croix
Un de ceux qui t'appellent mon fils.
Il prit l'air miséricordieux
Pour me soulager de mon mal
Mais je pu lire dans ses yeux
Un intérêt tout commercial.
"Mon fils ton bien m'intéresse
Bien que ta vie fut dissolue
Je m'en vais donc donner une messe
Pour que ton âme ait un salut.
Car vois tu par les temps qui courent
Bien rares sont les loqueteux
Qui me proposent sans détours
De remettre leur âme à Dieu.
La concurrence est bien trop forte
Ils préfèrent tous voir Lucifer
Le ciel se vide de la sorte
Et même ta vie fera l'affaire."
Voilà pourquoi sans l'mériter
Je me retrouve au Paradis
Mais je crois que j'vais regretter
D'avoir suivi le Saint-Esprit.
Ah, si j'avais relu Mark Twain
Dans "Le Bon Dieu et Lucifer"
Qui explique que c'est pas la peine
De tant médire des enfers
Car ici il n'y a que des saints
Des gens béats, sans intérêt
Qui chantent du soir au matin
Des cantiques en accord parfait
Et qui sont loin d'être méchants
Et qu'ont des discours éblouis
Mais ces gens sont tellement chiants
Que je regrette ma vieille vie.
Je n'avais plus grand chose à perdre
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7. |
Les mamans des écoles
04:38
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LES MAMANS DES ECOLES.
Quand les mamans, le sein rond, la mèche folle
Tous les matins que Dieu fait et Dieu qu’il les fait bien
Amènent les enfants aux portes de l’école
J’hésite à deux fois à leur prendre la main
Je les regarde et j’ai quelques idées folles
Qui se pressent et s’bousculent sous le ciboulot
Mais j’me dis que si je fais trop le mariolle
Je risque tout au plus de me prendre un râteau.
Refrain
Les mamans des écoles
Juste de moi à vous
Je dirais pas qu'elles m'affolent
J'dirais que j'en suis fou.
Et toutes ces mamans aux portes des écoles,
Avec leurs poussettes à ras-bord de gamins
Qui ne savent que pleurer ou se fendre la fiole,
Ces mamans ressemblent à des tableaux du Titien.
Quand elles s’en retournent, je les vois en corolles
Je rêver, on s’en doute, en regardant leur dos,
Je vois leurs cheveux comme des fumerolles
Et leurs déhanchés qui me rendent marteau.
Refrain
Les mamans des écoles
Juste de moi à vous
Je dirais pas qu'elles m'affolent
J'dirais que j'en suis fou.
Je pourrais dire que j’ai le cœur qui s’envole
Chaque fois qu’elles essuient un petit chagrin
Que je vois s’étirer les douces banderoles
Des ombres maternelles qui repartent au loin
Mais, je préfèrerais leur parler gaudriole
Murmurer à l’oreille, susurrer à mi-mot
Toutes les inviter dans une farandole
Et leur faire oublier un instant leurs poulbots
Refrain
Les mamans des écoles
Juste de moi à vous
Je dirais pas qu'elles m'affolent
J'dirais que j'en suis fou.
J’aime tant sentir leur baisers qui me frôlent
Mais j’suis pas sérieux dans mon costume marin
On a beau se forcer et faire des cabrioles
A deux ans et demi, on fait pas le malin
Quand je vois ces mômans, j’ai le sommeil qui colle
Plein les yeux pourtant je ne veux plus faire dodo
Je les veux près de moi, je les veux qui rigolent
Je les veux qui papotent, qui croquent le marmot
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8. |
L'humour qu'on pneut
01:38
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L'HUMOUR QU'ON PNEUT.
Quand j'ai du quitter ma ville
Et que j'n'avais sous les toits
Pour élire domicile
Qu'une petite chambre à Troyes.
J'faisais mon ménage à trois
Je sais la blague est facile
Mais quand on est à l'étroit
On n' est pas toujours subtil.
Pouf! Pouf!
Voilà.
Et pour y vivre plus tranquille
Moi qui suis si amoureux
J'appelais ma douce Lucille
Mais, elle, voulait vivre à Dreux.
Je sais c'est un peu facile
Mais quand on a l'coeur en deux
On se fout de faire débile
On fait de l'humour qu'on peut.
Pouf! Pouf!
Voilà.
Et comme Dreux me plaisait point
Elle m'a dit qu'j'étais trop bête
Lucille m'a traité de nain
Alors je suis parti à Sète.
Un nain à Sète ou les sept nains
Je sais çà n'est pas très drôle
C’est de l’humour transalpin
C’est pour çà qu’on se gondole
(Vous feriez pas les malins
Avec autant de casseroles)
Pouf! Pouf!
Voilà.
A Sète j'avais pas bonne presse
J'm'étais fait aucun copain
J'ai opté pour Bourg-en-Bresse
Je suis parti vivre dans l'Ain.
Vivre dans l'Ain quand on est seul
Je sais que c'est pas marrant
C'est d'l'humour un peu casse-gueule
Ca devient désespérant.
Pouf! Pouf!
Voilà.
Mais j'suis tout seul dans mes bottes
Des calembours j'en ai plein
Les poches pour faire rire mes potes
Mais je les fais rire en vain.
Vain çà fait pas beaucoup d'monde
Je sais la blague est facile
Mais j'ai pas d'paroles profondes
Alors je fais l'imbécile.
Pouf! Pouf!
Voilà.
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