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Les femmes, l'humour, les mamans

by Thierry Rogel

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1.
Refrain: Dans mon quartier, je vous le jure Y’a pas beaucoup D’aventures C’est surtout à la dérobée Que j’ regarde les femmes de mon quartier. Certaines sont rêveuses D’autres ont les pieds sur terre Certaines sont cavaleuses Cavalent ventre à terre Pour d’autres, les enfants Sont la seule raison sur terre C’est pour çà que j’ m’entends Bien avec ces dernières Certaines sont flâneuses Vivent le nez en l’air D’autres sont amoureuses Les yeux pleins de lumière. Certaines sont curieuses N’aiment que les mystères D’autres sont malheureuses Et j’aime leur misère. Refrain: Dans mon quartier, je vous le jure Y’a pas beaucoup D’aventures C’est surtout à la dérobée Que j’ regarde les femmes de mon quartier Derrière son comptoir La femme de l’épicier Rêvait d’y aller voir Savait pas où aller La femme du gendarme Elle y allait parfois Savait jouer des charmes Qui font des cornes en bois. Celle de l'instituteur Attendait patiemment Qu'il apprenne par cœur Le nom de ses enfants Et moi je la couvrais Comme elle était coquette De fleurs, cela valait Un bouquet de violettes Refrain: Dans mon quartier, je vous le jure Y’a pas beaucoup D’aventures C’est surtout à la dérobée Que j’ regarde les femmes de mon quartier La femme du banquier Qui me faisait de l’œil M’offrit pour me charmer Un lit en portefeuille La femme du facteur En était fort marrie Car elle avait un cœur Qui n’avait pas un pli. La dernière, si j’avais dit Qu’elle allait à la messe J’aurais un peu menti Mais faut une rime en “S” J’en ai une qui me réjouit Mais j’ai fait la promesse D’pas blesser son mari Qu’est voyageur de commerce (Qu’est aux assurances vieillesse). Refrain : Ne sachant comment compter fleurette Commencer une amourette Par cette chanson, je me suis déclaré A toutes les femmes de mon quartier. Femme de l’épicier Accrochée à tes rêves J’aimerais t’emmener En balade sur la grève Mais femme du gendarme Et femme du postier Malgré tout votre charme Vous n’ me faites pas rêver. Femme de grand, femme de roi Quand j’ouvrirai mon cœur Ce ne sera qu’à La suite d’une grande ferveur Celle qui me fait rêver Me rejette en arrière Et que c’est dur d’aimer La femme de la crémière. Refrain : Si je réussis cette chanson Qu’elle répond à mes ambitions Je verrais se lever pour me bisser Les maris des femmes de mon quartier
2.
L'homme 03:02
L’HOMME Quand le premier homme découvrit Qu’on pouvait à coups de cailloux Fabriquer des armes et des outils Il se dit “Çà vaut vraiment le coup!” Vu qu’ çà améliore l’ordinaire Qu’ çà met l’ mammouth à toutes les bourses Qu’ çà met le lynx au prix du cerf Le silex aide à faire les courses. Maintenant que je sais faire à mains nues des flèches, des lances et des massues Je donne l’ordre devant mes fils Qu’on m’appelle “Homo Habilis”. Quand l’homme sut se mettre debout Qu’il s’en trouva fort étonné Il se dit “Enfin voilà qu’au bout D’ l’évolution, j’ suis arrivé!” “Maintenant le mot “érection” Ne désigne plus seulement Popaul Mais cette nouvelle station Debout et assez peu frivole”. “Maintenant que je suis dressé Commence un nouvel opus Et pour cette seule qualité On m’appelle “Homo Erectus”. Quand l’homme se mit à parler Qu’il s’en trouva fort étonné Il se dit : “Enfin, j’étais sûr Que j’en avais sous la tonsure! Bientôt je pourrai réciter Des poèmes, des projets de loi Et des textes de rhétorique J’aurai une pensée symbolique” Je serai vraiment un très grand mec M’app’lez plus l’australopithèque Et l’affaire ne sera pas mince Appelez moi l’homo sapiens”. Quand l’homme enfin se découvrit Quelques talents insoupçonnés “Avec un peu de noir de suie Je vous dessine un bovidé” Un ours, un daim ou un cheval Çà s’appelle de l’art pariétal J’ouvrirai une galerie de tableaux Dans un p’tit bled nommé Lascaux On m’avait crû seulement pratique Mais j’ai un vrai sens artistique Il faudra retenir mon nom Maintenant je m’appelle Cro-Magnon”. Tout ceci, comme vous le savez Se passa il y a fort longtemps Et il faut généralement Des centaines de milliers d’années Pour construire ce qu’on appelle un homme Pour en faire un évolué Mais il suffit de quelque chose comme Quelques petites dizaines d’années Pour que l’Erectus se recouche Se vautre dans son canapé Que le Sapiens en tienne une couche Que Cro-Magnon soit effacé Mais quand l’homme se rendit compte Q’çà valait pas l’coup de s’embêter Qu’on pouvait être riche comme un ponte Avec des jeux télévisés Ou avec des jeux de hasard Peu de cervelle, beaucoup de blé Le monde prend l’air d’un grand bazar D’un vaste marché financier C’est le sens de l’évolution Le devenir de l’humanité Ne m’appelez plus Cro-Magnon Appelez moi “civilisé”.
3.
La lettre 05:07
LA LETTRE C'est une pluie méchante comme le fil d'une lame Une froideur si rude qu'elle te broie les os Et de mon paysage, elle en dessine la trame Peux tu comprendre cousin un seul de ces mots? Cette pluie qui vous laisse transi Ca me rappelle les retours de la plage On se réchauffait quand on était petit Près du feu, gamin, gamin se pelotonnant bien sages On a le geste lent, m'as tu dit, si lent Des processions en prière On ne pleure ni ne chante le départ des mourants On est de la pierre de nos calvaires Notre ciel est si dur qu'on voûte les épaules Notre ciel est si proche et si l'on plie l'échine C'est pas qu'on est servile, c'est pas qu'on est des drôles Mais c'est que nos têtes pourraient toucher les cimes Vois les flèches de nos églises plantées Dans la voûte cotonneuse des nuages Qui dès lors qu'ils se sentent bien amarrés Ne veulent plus jamais (jamais) quitter nos villages Et si la terre est si pauvre malgré l'ampleur des pluies Si la boue s'accroche trop à nos grolles Va savoir si un mauvais jour le Bon Dieu est parti Laissant not' pays aux mages et aux Trolls Y'a un de ces vents sur ma terre mon cousin Un de ces zeph' de Dieu à décorner les bœufs A enlacer les filles, à fouetter leur bassin A ébranler les phares, à éteindre leurs feux J'aimerais que tu le sentes te gifler Quand on se tient à la proue d'une falaise Avançant dans la mer comme un vaisseau porté A la prendre ainsi la lande n'est pas si mauvaise Si on n'veut pas quitter not' pays mon cousin Ne va pas croire qu'on a peur de partir C'est que depuis des siècles nos enfants sont marins Et que notre terre est un immense navire Et si notre regard se porte sur le vide Crois moi mon cousin si on a les yeux humides C'est qu'on a le regard meurtri par les embruns C'est que notre cœur se cramponne au crachin Et si tu sembles dire que nos yeux sont crevés L'obscurité n'y est pour rien mon noir cousin C'est l'immensité des eaux qui nous a aveuglés Et la certitude que le monde est sans fin Si on te semble étrange mon lointain cousin, il n'y a pourtant qu'un océan entre nous Et si on veut mourir au pays chaque matin Ca ne nous empêche pas d'être de partout.
4.
Il neige 02:11
IL NEIGE. Il neige, Il neige à tout petits flocons Ils tournent dans la lumière Ils tombent en tourbillon S'éteignent à peine touchés terre. Il neige, Dans mon col (la neige) elle s'insinue Et celà semble à peine moins doux Que lorsque tu fais l'ingénue Et m' offre un baiser dans le cou. Il neige, Tu as le bout du nez qui gèle Et les pommettes qui rosissent Et çà me flatte que cette Impression de t'intimider. Il neige, Je regarde tes lèvres trembler Elles font un tout petit bruit Un frou-frou d'oiseau qui s'endort Dans une histoire d'enfant. Il neige, Tu me dis qu'il fait assez froid Pour qu'on préfère s'enfermer Se blottir près d'un feu de bois Se réchauffer le bout du nez. Il neige, Comme je regarde par la fenêtre Tu viens me demander à quoi Je pense parfois ces soirs Où je reste sans parler Il neige, Tu dis que j'ai encore l'air triste Et tu me dis que tu sauras Un jour me faire oublier Que parfois dehors il fait froid.
5.
VIEUX HABITANTS. Mes sympathies vont aux vieux habitants des villages endorés Aux soirs d'errance quotidiens Les vieux habitants de ces pays ensoleillés Qui, même dans leurs soirs d'orgueil, se rappellent Que leur passé n'est qu'une ombre au miroir du pays Que leur histoire, grain de poussière porté par le vent S'effrite aussi vite qu'un fil d'ange au contact d'une autre vie Et leurs maisons ne sont que la moisissure des temps Leur existence n'est qu'un reflet du passé. Et ceux là, dont l'histoire et la vie sont dans la seule existence Ceux dont les tours sans passé n'ont que destinée Ils oublient leur naissance et les vieux habitants Eux pour qui le savoir n'est plus l'apanage de vieilles barbes Mais celui de générations à peine sorties de l’œuf Leur puissance est qu'ils n'ont plus d'histoire à traîner comme un boulet Mais ils ont boulet bien lourd en leur existence, Leur existence c'est l'utopie des vieux habitants Qui se meurent tout doucement... tout doucement...
6.
UNE VIE SUR LES BRAS Agé de quarante ans à peine Je me trouvai sur le carreau De l'église Sainte-Madeleine Dans une ville de l'Hérault Je n'avais plus grand chose à perdre Et je dis d'un air décidé "Ma vie c'est une vie de merdre Je vais de ce pas l'échanger." Par chance il n'y avait pas loin Au 4 de la rue d'Albi Un dénommé monsieur Martin De son état marchand de vies Monsieur Martin fit son métier Posa ma vie sur la balance Prit son temps pour l'examiner Puis il fit tomber sa sentence. "Vos ambitions furent trop étroites Vos départs trop mal négociés Vos succès marchent à l'épate Vos amours un peu trop fanés." "La vie monsieur je n'sais comment N'est pas un tour d'illusionniste Entreprendre est assurément Un gage de la réussite." "Monsieur Machin, monsieur Ch'moldu Vraiment pour qui me prenez vous? Elle fut trop mal entretenue Votre vie ne vaut pas un clou." Je n'ai jamais cru croyez-moi Avoir un'vie extraordinaire Mais vraiment je ne pensais pas Que ma vie était si vulgaire. Je me rappelle sa réflexion "Votre vie ne vaut pas un clou" Voilà la meilleure solution Je m'en vais donc la mettre au clou. Par chance j'ai vu tout à l'heure Au douze de la rue Binet Le magasin d'un receleur Qui saura bien me la gager. Le receleur fit son ouvrage L'occasion f'ra-t-elle le larron? Mais il fallut tout mon courage Pour supporter ses conclusions. "Malgré son allure peu réjouie Elle ne manque pas de réussite Il y a seulement un ennui C'est qu' les moyens furent illicites." "Votre diplôme d'H.E.C. A l'odeur de fac-similé Vos entreprises commerciales doivent beaucoup aux dessous-de-table." Croyez moi bien mon bon monsieur Je n'ai pas peur de me mouiller Mais un passé aussi douteux N'est pas fourgable en vérité." Je n'ai jamais cru croyez moi Avoir mené un' vie de saint Mais vraiment je ne pensais pas Que j'avais pu aller si loin. Je compris enfin la leçon "Votre vie est trop maculée" Il faut donc prendre une décision Je m'en vais la faire nettoyer. Par hasard en prenant le bus Un jour que je changeai de ligne Je découvris au terminus L'entrée d'un rutilant pressing Une vendeuse en chignon gris M'accueillit d'un sourire aimable Mais quand je lui montrai ma vie Elle se fit plus désagréable. "Mais, monsieur, comment voulez vous Effacer ces insanités? Je n'sais comment venir à bout De cette vie d'atrocité." "Une femme que vous détestez Des maîtresses que vous méprisez Un enfant que vous ignorez Comment voulez vous l'effacer?" Un cœur, monsieur, çà doit aimer Ca peut éviter d'être sage L'amour que vous étaliez N'était dans le fond que verbiage." Je le confesse volontiers J'ai parfois été égoïste Mais jamais je n'ai supposé L'avoir pratiqué en artiste Puisque tout le monde la refuse Puisque ma vie ne vaut plus rien Puisqu'on me dit que ma vie s'use Je la jetterai demain matin. Par bonheur je pus aller chez Un ferrailleur de mes complices A qui jadis j'avais fourgué Un des tétons de ma nourrice Le ferrailleur la soupesa La tenant dans sa main poilue Sans ménagement la lâcha Elle s'affala dans la grand-rue. "Que m'apportes tu là mon gars? C'est pas une vie, c'est un désert Pas d'aventures pas de combats Pas de blessures, pas de galères. On voit qu'ta vie tu l'as passée Bien blotti au fond d'ton bureau Caché au fond de ton bonnet T'as bien raison c'est bien plus chaud. Je veux bien l'acheter au poids Quand une vie est bien remplie Mais j'veux pas d'ta vie à la noix Ta vie c'est une toute petite vie." Je serai le premier à rire Si on me traitait en héros Mais il est dur d'entendre dire Qu'on a mené une vie de veau. Cette fois ci désespéré Je retournai sur le carreau De Madeleine la bien nommée Sainte-Madeleine dans l'Hérault. Par bonheur passa près de moi Se dirigeant vers son office Un fanatique de la croix Un de ceux qui t'appellent mon fils. Il prit l'air miséricordieux Pour me soulager de mon mal Mais je pu lire dans ses yeux Un intérêt tout commercial. "Mon fils ton bien m'intéresse Bien que ta vie fut dissolue Je m'en vais donc donner une messe Pour que ton âme ait un salut. Car vois tu par les temps qui courent Bien rares sont les loqueteux Qui me proposent sans détours De remettre leur âme à Dieu. La concurrence est bien trop forte Ils préfèrent tous voir Lucifer Le ciel se vide de la sorte Et même ta vie fera l'affaire." Voilà pourquoi sans l'mériter Je me retrouve au Paradis Mais je crois que j'vais regretter D'avoir suivi le Saint-Esprit. Ah, si j'avais relu Mark Twain Dans "Le Bon Dieu et Lucifer" Qui explique que c'est pas la peine De tant médire des enfers Car ici il n'y a que des saints Des gens béats, sans intérêt Qui chantent du soir au matin Des cantiques en accord parfait Et qui sont loin d'être méchants Et qu'ont des discours éblouis Mais ces gens sont tellement chiants Que je regrette ma vieille vie. Je n'avais plus grand chose à perdre
7.
LES MAMANS DES ECOLES. Quand les mamans, le sein rond, la mèche folle Tous les matins que Dieu fait et Dieu qu’il les fait bien Amènent les enfants aux portes de l’école J’hésite à deux fois à leur prendre la main Je les regarde et j’ai quelques idées folles Qui se pressent et s’bousculent sous le ciboulot Mais j’me dis que si je fais trop le mariolle Je risque tout au plus de me prendre un râteau. Refrain Les mamans des écoles Juste de moi à vous Je dirais pas qu'elles m'affolent J'dirais que j'en suis fou. Et toutes ces mamans aux portes des écoles, Avec leurs poussettes à ras-bord de gamins Qui ne savent que pleurer ou se fendre la fiole, Ces mamans ressemblent à des tableaux du Titien. Quand elles s’en retournent, je les vois en corolles Je rêver, on s’en doute, en regardant leur dos, Je vois leurs cheveux comme des fumerolles Et leurs déhanchés qui me rendent marteau. Refrain Les mamans des écoles Juste de moi à vous Je dirais pas qu'elles m'affolent J'dirais que j'en suis fou. Je pourrais dire que j’ai le cœur qui s’envole Chaque fois qu’elles essuient un petit chagrin Que je vois s’étirer les douces banderoles Des ombres maternelles qui repartent au loin Mais, je préfèrerais leur parler gaudriole Murmurer à l’oreille, susurrer à mi-mot Toutes les inviter dans une farandole Et leur faire oublier un instant leurs poulbots Refrain Les mamans des écoles Juste de moi à vous Je dirais pas qu'elles m'affolent J'dirais que j'en suis fou. J’aime tant sentir leur baisers qui me frôlent Mais j’suis pas sérieux dans mon costume marin On a beau se forcer et faire des cabrioles A deux ans et demi, on fait pas le malin Quand je vois ces mômans, j’ai le sommeil qui colle Plein les yeux pourtant je ne veux plus faire dodo Je les veux près de moi, je les veux qui rigolent Je les veux qui papotent, qui croquent le marmot
8.
L'HUMOUR QU'ON PNEUT. Quand j'ai du quitter ma ville Et que j'n'avais sous les toits Pour élire domicile Qu'une petite chambre à Troyes. J'faisais mon ménage à trois Je sais la blague est facile Mais quand on est à l'étroit On n' est pas toujours subtil. Pouf! Pouf! Voilà. Et pour y vivre plus tranquille Moi qui suis si amoureux J'appelais ma douce Lucille Mais, elle, voulait vivre à Dreux. Je sais c'est un peu facile Mais quand on a l'coeur en deux On se fout de faire débile On fait de l'humour qu'on peut. Pouf! Pouf! Voilà. Et comme Dreux me plaisait point Elle m'a dit qu'j'étais trop bête Lucille m'a traité de nain Alors je suis parti à Sète. Un nain à Sète ou les sept nains Je sais çà n'est pas très drôle C’est de l’humour transalpin C’est pour çà qu’on se gondole (Vous feriez pas les malins Avec autant de casseroles) Pouf! Pouf! Voilà. A Sète j'avais pas bonne presse J'm'étais fait aucun copain J'ai opté pour Bourg-en-Bresse Je suis parti vivre dans l'Ain. Vivre dans l'Ain quand on est seul Je sais que c'est pas marrant C'est d'l'humour un peu casse-gueule Ca devient désespérant. Pouf! Pouf! Voilà. Mais j'suis tout seul dans mes bottes Des calembours j'en ai plein Les poches pour faire rire mes potes Mais je les fais rire en vain. Vain çà fait pas beaucoup d'monde Je sais la blague est facile Mais j'ai pas d'paroles profondes Alors je fais l'imbécile. Pouf! Pouf! Voilà.

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released July 1, 2004

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Thierry Rogel Joué Lès Tours, France

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