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Comptines et l​é​gendes

by Thierry Rogel

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1.
Comptine 02:43
COMPTINE. Le ciel s'est déchiré Cette nuit, oh! cette nuit Et le soleil Il est tombé dans le puits Maman ne veut pas me croire Quand je lui raconte çà Elle dit : "C'est des histoires" (Elle dit) "Tu rêves trop Benoit." Refrain : Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Mes rêves sont étranges La réalité çà m'dérange L'espace s'est déridé Il m'a fait un p'tit sourire Le temps d'une ondée J'ai vu les étoiles flétrir Les copains ne veulent pas croire Quand je leur raconte tout çà Ils disent c'est des histoires Moi j'dis c'est des rabats-joie. Refrain : Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Mes rêves sont étranges La réalité çà m'dérange L'océan s'est envolé Il gambade sur les nuages La lune s'est étonnée Que l'écume soit si volage Le docteur ne veut pas m'croire S'il m'écoute dans un sourire Il dit rien mais m'fait boire Des sirops qui font dormir Refrain : Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Mes rêves sont étranges La réalité çà m'dérange Cette nuit le ciel a crevé Sa voute s'est effondrée Ni l'méd'cin ni maman Ni les copains n'ont eu le temps De m'prendre pour m'enfermer Car lorsqu'ils ont voulu m'faire taire Ils n'ont pas pu me gronder Leur bouche était pleine de terre. Refrain : Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Tout p'tit, tout p'tit Au fond de mon lit Mes rêves sont étranges La réalité ils dérangent Mes rêves sont étranges La réalité ils dérangent
2.
La photo 03:25
LA PHOTO Je regarde cette photo muette Des gens qui sont au loin Que je ne connais pas Mais je n’oublie pas Leurs signes d’amitié Leur sourire en coin leurs adieux envoyés Leur geste de la main Cette image est figée Et j’aurais pu être Assis à leur côté Devant cette guinguette. Et tous ces couples qui dansent Leurs gestes sont embarrassés Par le temps qui s’embourbe Et les heures sont lourdes Leurs ombres se sont posées Sue ce papier sépia Elles sont apaisées Mais ne s’endorment pas Une java, une danse Des couples enlacés L’orchestre recommence Un refrain démodé Je cherche des parents Des visages retrouvés Des traits qui me rappellent Que je ne suis pas seul Et les couleurs ont fui Les joues de cette fille Son teint est bien trop pâle Pourtant elle fait envie En vie, je me demande Si aujourd’hui elle foule Encore mais lentement Le pavé d’une ville Sur cette image ternie Le bal semble arrêté Pourtant les amoureux sont là S’en fichent bien de moi J’aime les photos muettes Aux couleurs effacées Ces scènes immobiles Ces espaces étriqués Mon vieux, dis moi mon vieux pourquoi Quand toute vie s’efface Elles semblent encore Vivre d’un léger frimas.
3.
Le vinyl 04:42
LE VYNIL Rappelle toi me disait il Les yeux songeurs sur son clopo C'était de douces et fragiles Galettes noires au son rétro S'en souvient il d'un air fébrile Et ses doigts tremblent quand il l' évoque Ses yeux s'embuent sur son époque Dieu, c'était celle des vynils. Rappelle toi me disait il Ca tournait lent et ça craquait Et quand tu étais malhabile Ca tressautait et çà s'rayait C'était un disque si fatigué Qui soufflait tant qu't'en voulais pas Mais un disque pas abimé C'est pas vraiment un disque à soi. C'était quand même une présence Que voir ce bras se soulever S'occuper à mettre l'ambiance Et de voir le vynil tourner Et craquer comme un feu de bois Dont on nourrissait nos poèmes Et qui s'abimait sous nos doigts Et que l'on adorait quand même. Tu m'enlèveras pas de l'idée Me dit ce pote vieillissant Que si on passe tant de temps Pétard au bec et allongé Sur un sofa, de vieux coussins, Un mat'las aux ressorts foutus Tant qu'on disait qu'c'était malsain De pas mettre un pied dans la rue. Tu m'enlèveras pas d'l'idée Qu'ces vieux vynils sont pour quelque chose Que c'est eux qui nous ont poussé A sentir autre chose que la rose A être rayées, à être pas beaux A bégayer et à aimer A n'avoir à s'mettre sur le dos Qu'une seule chemise en communauté Alors si tu y réfléchis Si tu regardes autour de toi Tu verras qu'les jeunots d'aujourd'hui Ont un air qu'on ne connaissait pas Et tu m'enlèv'ras pas d'l'idée Qu's'ils sont si propres et maniérés S'ils sont sérieux s'ils sont si droits C 'est pas au vynil qu'on doit çà. Et tu m'enlèveras pas d'l'idée Qu'si on a si peur d'être sales D'avoir des rides, d'sentir des pieds De vivre vouté ou d'être bancal Si on passe notre vie ou ce qu'il en reste A se raser, se parfumer Se muscler et se pavaner Changer d'chemise, tourner notr'veste C'est qu'on a oublié qu'les vynils Ca grésillait (chuintait) et çà craquait Qu'Fats Waller n'était pas docile Et que la môme Hollyday Quand elle feulait dans son micro Chantant son manque de sommeil Ca chuintait dans nos oreilles Ca grésillait mais c'était beau. Et tu m'enlèveras pas d'l'idée Qu'ces petits sillons argentés Ces compact-discs, ces disques lasers Ne sont guère qu'des boites de concert. Et tu m'enlèveras pas l'idée Que si on est aussi propres qu'eux Aussi soignés aussi lavés Comme humains on fera long feu
4.
UN AMI DE PASSAGE Je lui avais offert la gîte et le couvert Une place dans le salon près du feu qui crépite Un peu de calme après bien des années de fuite Un morceau de ma vie indolente et pépère Il m'avait tout rendu sous forme d'affection A moi qui suis vieil ours et sans ma permission Et j'avais beau lui dire que j'étais qu'un vieux con Il ne semblait guère partager mon opinion. Que ce chien était laid et mon dieu qu'il puait Toute la boue des fossés semblait s'être incrustée A ce vieux poil terni qui servait de pelage Et qui lui donnait l'air de sortir d'un naufrage. Faut dire ;pour sa défense qu'on faisait bien la paire Je n'étais pas beaucoup plus propre ni attirant Ma liquette élimée cachée sous mon imper Et sa pelisse donnait un spectacle affligeant. On nous faisait sentir que c'était pas que des broutilles Ces matins de dimanche où étaient de sortie Ces braves génitrices et ces mères de famille Qui regardaient de haut, monsieur, votre insoumis. Ah Dieu qu'ils étaient lourds ces regards de mépris Et dès lors qu'ils proviennent de ces braves cagots On se sent anobli à tel point qu'on se dit Qu'au fond on a raison d'avoir ce vieux cabot. A l'heure de l'apéro c'est lui qui m'emmenait moi qui avais juré de ne plus toucher un verre Et quand avec les potes on parlait de naguère On ne savait plus très bien qui de nous aboyait. Ce putain de cabot, j'peux dire que je ne l'aimais pas Mais il valait bien plus que n'importe quel bonhomme Que n'importe quel monsieur qui croit être ce qu'il n'est pas C'qu'il est j'dirai pas qu'c'est peu mais c'est tout comme Et philosophe en diable quand il ne pouvait pas Avoir ce qu'il voulait, il allait (s'faire) voir ailleurs Alors qu'on a encore vu tout à l'heure Un grand pas grand chose pleurer parce qu'on ne l'aimait pas.
5.
VIEUX HABITANTS. Mes sympathies vont aux vieux habitants des villages endorés Aux soirs d'errance quotidiens Les vieux habitants de ces pays ensoleillés Qui, même dans leurs soirs d'orgueil, se rappellent Que leur passé n'est qu'une ombre au miroir du pays Que leur histoire, grain de poussière porté par le vent S'effrite aussi vite qu'un fil d'ange au contact d'une autre vie Et leurs maisons ne sont que la moisissure des temps Leur existence n'est qu'un reflet du passé. Et ceux là, dont l'histoire et la vie sont dans la seule existence Ceux dont les tours sans passé n'ont que destinée Ils oublient leur naissance et les vieux habitants Eux pour qui le savoir n'est plus l'apanage de vieilles barbes Mais celui de générations à peine sorties de l’œuf Leur puissance est qu'ils n'ont plus d'histoire à traîner comme un boulet Mais ils ont boulet bien lourd en leur existence, Leur existence c'est l'utopie des vieux habitants Qui se meurent tout doucement... tout doucement...
6.
LA TARTINE DE MERDE. Tous les chômeurs sont volontaires Sauf mon beau frère, sauf mon beau frère Tous les chômeurs sont volontaires Sauf mon beau-frère qu'a pas eu de chance Les autres sont des traînes-misère Sauf mon beau frère, sauf mon beau frère Les autres sont des traînes-misère Qui font bien du mal à la France. Refrain Voilà la petite litanie La p’tite chanson des temps nouveaux Que fredonnent ceux qui sont surpris Qu’la vie ne fasse pas de cadeaux Leur p’tite chanson est monotone Leur p’tite chanson me va très bien Aujourd’hui plus rien ne m’étonne Puisqu’on l’entend chaque matin. Tous les malades sont assistéS Sauf ma belle-sœur, sauf ma belle sœur Tous les malades sont assisté Sauf ma belle-sœur qu’a pas d’santé. Les gens se sentent trop malades Ils s’écoutent complaisamment Ils écoutent leurs jérémiades Et se font trop de mauvais sang Refrain Voilà la petite litanie La p’tite chanson des temps nouveaux Que fredonnent ceux qui sont surpris Qu’la vie ne fasse pas de cadeaux Leur p’tite chanson est monotone Leur p’tite chanson me va très bien Aujourd’hui plus rien ne m’étonne Puisqu’on l’entend chaque matin. Tous les ratés le font exprès Sauf mon cousin, sauf mon cousin Tous les ratés le font exprès Sauf mon cousin qu’est un crétin. On dit que quand on veut on peut C’est sûr, j’dois pas vouloir beaucoup Mais est ce ma faute si le Bon Dieu M’a fait un chemin de cailloux ? Refrain C’est sûr que cette p’tite litanie Cette petite chanson des temps nouveaux Si je la fredonne, j’n s’rais surpris Ce s’rait seulement pour faire le beau Autour d’une table Le bel esprit Le propos ne vole pas bien haut Mais on le lance et on oublie Qu’le sentiment n’est pas très beau. Parfois j’aimerais bien qu’ces gens Qu’ont tell’ment peur que j’me perde Se fassent un peu plus les dents Sur une bonne tartine de merde Ils nous diraient « C’est pas bien bon » Ils diraient qu’çà a un drôle de goût On répondrait qu’cest affaire d’opinion Qu’il faut s’y faire et puis c’est tout. Refrain Chanteraient ils leur petite litanie Leur petit chanson des temps nouveau ? Feraient ils encore de l’esprit Si la vie n’faisait pas de cadeaux ? Ils viendraient, j’n’en serais pas surpris M’expliquer au sein d’un sanglot Tous les malheurs que la vie Leur a foutu sur le dos. Ma tartine, je veux bien la manger Même sil faut se boucher le nez Mais ce que je ne supporte pas C’est quand survient un bon p’tit gars Qu’a l’habitude des petits plats Qui r’garde ta merde dégouliner Et qui te dit qu’si t’aimes pas çà C’est qu’tu sais pas la cuisiner. Tous les chômeurs sont volontaires Sauf mon beau frère, sauf mon beau frère Tous les chômeurs sont volontaires Sauf mon beau-frère Et p’têtre Ernest Antoine Sellière (Qu’est un brav’garçon) (Qu’a bien du mérite)
7.
Le corps 06:47
LE CORPS Vous l'avez retrouvé dans le petit matin Baignant comme un fétus dedans la brenne urbaine Mon corps qui, la veille, fut bouffon et mutin Salissait votre peau de ses touchers obscènes Très doucement marqué de la pâle estampille De la mort qui avance comme une fille aimable Et palissait déjà l'éclat de la pupille Sous un masque rieur et un sourire affable Ne croyez pas madame être pour quelque chose Du chemin que j'ai pris dans ce matin morose Vous n'étiez madame que gardienne des clés Du propylée funeste que j'aime à emprunter Et vous fûtes pour moi une ultime jouissance Le dernier des sourires qu'on m'adresse ici bas Et si d'une des parques il faut faire référence C'est à celle qui tisse qu'appartiennent vos doigts. Je n'ai connu qu'un soir votre corps en naufrage La pâleur de vos seins et si pris par la fièvre Je n'ai bu qu'une fois l'ambroisie de vos lèvres J'emporterai son goût dans mon lointain voyage. Pour ma dernière nuit j'ai voulu m'embarquer Comme une proie facile dans la nasse esseulée Des hanches d'une femme aux odeurs désirées Abandonnant son corps aux mains énamourées. J'ai noirci des nuits blanches d'encre et de poésie (J'ai noirci bien des nuits d'encre et de poésie) Pour esquisser une ombre flottant dans la lumière Eclairant mon chemin de songes éblouis De rêves entravés et de douces manières. J'ai passé bien des jours à chercher une muse Cachée au fond de l'onde d'une mare écarlate Et les reflets du litre que le soleil amuse Composaient sur ma peau un tableau couleur d'âtre. J'ai fui bien des vivants qui ne me plaisaient guère Avec leur certitude et leur virilité Ne permettant d'ailleurs que des poses guerrières S'accordant à merveille à leur lubricité. Bien des années durant fut ma seule compagne Le murmure doux et chaud de ma chère solitude Le ronflement du chat allongé sur la page Et l' écrivain bercé de douces habitudes. Certains de mes amis les appellent déchéance Ces années ennivrées où j'obscurcis le temps Je crois qu'il faut plutôt les nommer échéance Car le passeur du Styx m' attend depuis longtemps. Ne craignez pas madame que mes yeux s'écarquillent Portant sur votre corps le reproche des morts Car le temps est si loin où mes yeux se décillent Et portaient sur la vie déjà de vieux remords.
8.
Betty 02:13
BETTY A PERDU SON AMANT. La petite Betty est en larmes Elle a perdu son amoureux Il lui a dit : "je rends les armes" Pourtant çà allait un peu mieux C'est vrai qu'deux femmes c'est pas facile à conjuguer au présent Comme elle fut la plus docile Betty a perdu son amant Elle a de l'amour plein les doigts Qu'elle ne peut donner qu'à son chat Une boule de poils qui tourne en rond dans le vieux fauteuil du salon Les yeux mi-clos il la regarde L'air de dire "ma fille, t'en fais pas! Maintenant c'est moi qui te garde" Betty pauvre fille n'en dort pas. Elle ne regarde que son ventre "Bon sang mais quand vas tu grossir? N'espère pas que je plaisante J'aimerais tant t'entendre gémir" Avoir un p'tit marmot qui piaille Et qui emplit l'appartement Oui ... mais pour çà y'a comme une faille Betty a perdu son amant. Betty passe ses mâtinées, En robe de chambre à la fenêtre Le facteur va bientôt passer Il apporte peut être une lettre Pour lui annoncer qu'il revient Qu'il ne peut plus se passer d'elle Ou qu'il attend un autre gamin Un faire-part c'est une bonne nouvelle. Betty aimerait bien dormir Sans ces kilos de somnifère Ces heures passées à réfléchir A croire qu'elle peut encore lui plaire Mais comment passer ses soirées Autrement que devant sa glace A vouloir se remaquiller Pour un amoureux qui se casse? La petite Betty est en larmes Elle frissonne de tout son corps Qui a perdu bien de ses charmes Qui ne sait plus la petite mort. Betty s'étiole et se maudit Et traîne dans son appartement Elle s'endort seule dans son lit Betty a perdu son amant.
9.
Nuit blanche 03:35
NUIT BLANCHE Chaque verre que nous n'aurons pas bu Ni toi ni moi ensemble Est un peu de bonheur perdu Il me semble Chaque verre que nous n'aurons pas levé A la santé du monde absent Est un peu de vie gâchée Mais, attends! Chaque verre qu'on a levé Parce Qu'on est bien élevé Au bonheur d'un inconnu (chaque verre)Nous est déjà rendu. On peut être fier tu sais D'avoir souhaité tant de paix Quand on boit et qu'on penche Au bout de cette nuit blanche. refrain : Mon piano joue sans bruit Moi j'suis dans mon rocking chair J'écoute Fats Waller. A côté, j'suis tout p'tit Fatty Fat's, j'sais qu'tu ris Quand j'me joue cet air. Chaque verre que nous n'aurons pas bu Au bout de cette nuit blanche Est, je crois, un verre perdu A charge de revanche. Ben, voilà qu'on arrive au bout De cette nuit (vieux) qu'on aura aimée Le soleil est déjà debout Ben moi ... j'vais m'coucher.
10.
LA LEGENDE DU PETIT PORT Les hommes s'étaient attelés Hardi les gars çà va gîter Car c'est un grand vent qui arrive Ca va secouer sur la rive Faut montrer qu'on est les plus forts Si on veut sauver notre petit port Flanqué au bout de l'estuaire. Tous les hommes étaient rentrés Aujourd'hui on n'va pas pêcher Les femmes avaient mis les enfants A l'abri, protégés du vent On avait planté des piquets Notre ville il faut l'amarrer Qu'elle reste accrochée à la terre. Refrain: Hardi les gars Faudra tenir Et le vent va Nous faire souffrir Ca va gîter Ca va s'couer Faut s'accrocher pour y rester Mais le vent était le plus fort Il a poussé ce petit port Toutes les amarres ont lâché Comme un vaisseau on a glissé Vaisseau qui glisse en douce Sur l'eau du fleuve et comme des mousses Nos fiers pêcheurs ne savent que faire. Drôl'de navire qui se balade De sédentaires nous v'la nomades On navigue au travers des champs Sous le regard des paysans Un peu plus loin les gens des villes Nous verrons traverser tranquilles Nantes, la cité de pierre. Refrain: Hardi les gars Faudra tenir Et le vent va Nous faire souffrir Ca va giter Ca va s'couer Faut s'accrocher pour y rester Puis au matin du troisième jour On peut dire qu'c'était notre tour Le vent a cessé de souffler Et le petit port s'est posé Au bord du fleuve et en aval Et nous voila cité fluviale Les hommes ont dit "Ca f'ra l'affaire". Et moi quand je traine mes pieds Je ferm' les yeux je lève le nez Dans ces rues qui prennent le vent Et qui ont des noms détonants La rue du port et de la plage Mais il n'y a plus que des images De cette ville qui sent la mer. Refrain: Hardi les gars Faudra tenir Et le vent va Nous faire souffrir Ca va giter Ca va s'couer Faut s'accrocher pour y rester. Moi qui suis aussi en exil Parfois je retrouve cette ville Quand j'ai besoin de ressourcer Mes souvenirs abandonnés Je viens faire un tour dans ce port dont tous les souvenirs sont morts Oubliant qu'il vient de la mer. Et quand je croise ces passants Qui ont oublié que le vent Les a porté à l'intérieur D'une terre qui n'est pas la leur Ces gens que j'aime saluer Mais ces gens qui ont oublié Sont des marins perdus en terre. Refrain: Hardi les gars Faudra tenir Et le vent va Nous faire souffrir Ca va giter Ca va s'couer Faut s'accrocher pour y rester.

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released July 1, 2007

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Thierry Rogel Joué Lès Tours, France

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